Française

Petit débat dans le grand, à Souffelweyersheim (67)

par Amaury Grosrenaud

Vers le retour du référendum local ?

La petite ville, comme son nom le laisse à penser, est en Alsace, dans l’Eurométropole de Strasbourg. Sous l’impulsion d’Alain Grosrenaud et de Patrick Depyl (maire de la commune voisine de la Wantzenau), tous deux centristes (une espèce résistante en terre alsacienne) on aura pu débattre de tout en même temps bien que des thèmes à l’ambition canalisatrice aient été proposés.

L’expérience nous a montré que l’exercice n’est pas facile

On fixe un thème, l’un des animateurs en présente les contours et le débat est parti. Ici le premier titre était la citoyenneté. Sagement, dans un respect absolu, exemplaire, une trentaine de personnes – moyenne d’âge 50/60 et parfois bien davantage, hommes et femmes sérieusement impliquées, pratiquement pas de jeunes – ont débattu en partant d’un thème proposé et largement « augmenté » au fil de la discussion.

Ainsi dans le premier chapitre portant sur la « citoyenneté », on est passé allègrement de l’abstention au vote obligatoire, du cumul des mandats à la proportionnelle, du déficit d’information à une trouvaille qui consisterait à accorder le droit de vote à 16 ans aux jeunes bardés d’une sorte de permis obtenu à l’issue du service civique.

Mais les problèmes sont évoqués, parfois consensuels, mais les propositions de solutions ne le sont que sous la forme de la condamnation de ce qui est en place sans suggestions étayées si ce n’est implicites.

Les services publics

Le deuxième thème dominant fut l’administration territoriale. Sujet particulièrement sensible en ce moment en Alsace. Un auditeur se plaint de la décentralisation, à l’intérieur du Grand Est (une histoire de restitution de permis de conduire traitée en Champagne Ardennes) tout en la requérant dans l’Hexagone. Les débats sont vifs. Le CESER (Conseil Economique, Social et Environnemental Régional) qui se fait réceptacle des propositions formulées dans le cadre du grand débat, constate la nécessité de la consultation citoyenne. Elle fait remonter des citoyens aux dirigeants leurs préoccupations les plus concrètes. Peut-être faudrait-il mettre en place de nouvelles formes de consultation et les étendre au-delà du 15 mars, date de fin des consultations nationales. C’est ce que s’engage à défendre le CESER devant l’assemblée nationale.

Une belle initiative dont l’exercice mérite encore un rodage

Il y avait lieu par exemple de déplorer que quelques intervenants abusent du temps des autres, monopolisant trop longtemps la parole et rapportant des informations douteuses. Aussi à l’avenir le temps de parole devrait être limité soit volontairement ou par une remarque et les propos vérifiés. Reste à espérer une jeunesse plus impliquée, notamment au sujet de l’environnement qui l’intéresse et sur lequel elle doit se faire entendre.

11 débats doivent encore avoir lieu, dont l’un attendu le 27 février prochain à Schiltigheim, ville voisine.

Laisser un commentaire