Par Morgane Geoffroy
La Voie de l’eau : on entre dans le bain dans un monde imaginaire prodigieux.
13 ans après la sortie du premier opus, James Cameron continue de nous faire voyager sur Pandora avec Avatar 2 : La Voie de l’eau. Exit la forêt et les montagnes flottantes ; bienvenue sur les îles de Pandora dont les eaux fourmillent d’êtres aquatiques plus mirobolants les uns que les autres. Avec ce deuxième opus, James Cameron signe le retour de la 3D qui promet, au prix d’un léger mal de tête en fin de séance, une expérience visuelle remarquable et immersive malgré un scénario assez léger, encore un peu cliché.
Les premières minutes du film remettent les pendules à l’heure : pas besoin d’avoir vu le premier film la semaine dernière pour comprendre, Jake Sully – héros du film devenu Na’vi pour de bon (les êtres bleus qui peuplent le monde de Pandora) – se charge de nous relater les événements majeurs de ces dernières années : il a construit une famille avec sa femme Neytiri et s’est établi en tant que chef de la rébellion contre « Ceux du Ciel », les hommes, venus piller Pandora. Le calme est toutefois de courte durée avec le retour en Na’vi de l’ennemi juré de Jake Sully, défait dans Avatar 1, le colonel Quaritch. Dans le but de protéger sa famille, Jake Sully les fait quitter la forêt et rejoindre les clans Na’vi des récifs coralliens.

Là-bas, la famille Sully va devoir faire face à des Na’vi bien différents d’eux, aux corps adaptés à l’environnement marin et capables de retenir leur souffle pour nager sur de longues distances. Si les passages où l’on suit l’adaptation des enfants au mode de vie du clan Metkayina sont enrichissants, tant du point de vue de l’histoire de Pandora que de l’expérience visuelle, le scénario connait des longueurs et demeure assez cliché.
Finalement, en 3h de film, on s’en prend plein la vue mais l’histoire n’avance pas beaucoup : l’affrontement entre Jake Sully et Quaritch a bel et bien lieu – mais on l’attend longtemps – et l’avenir de Pandora est toujours aussi incertain. Par ailleurs, le discours de Jake Sully pour qui le devoir d’un père est de protéger sa famille coûte que coûte, au détriment du reste de son clan – dont il est le Toruk Makto, le grand combattant – reste un discours plutôt classique et assez patriarcal, d’autant plus que le potentiel guerrier de Neytiri, remarquable dans le premier opus, est assez peu utilisé dans La Voie de l’eau.
La claque visuelle en revanche est bien ressentie : les effets spéciaux sont splendides et on s’y croirait vraiment même s’il faut un certain temps pour se réhabituer à la 3D et replonger dans l’univers de Pandora. Toutefois, pour celles et ceux qui ne souhaitent pas repayer leurs lunettes 3D – car ils les ont perdus depuis 2013 – ou sortir du cinéma avec un petit mal de tête, pas d’inquiétude, le film est aussi visible en 2D.
Même avec un scénario un peu long et léger, Avatar 2 est un film à voir rien que pour se tremper dans l’univers de Pandora. L’expérience visuelle est unique à vivre au cinéma.
A retrouver au cinéma en 2024 avec Avatar 3.
Avatar 2 : La Voie de l’eau
Réalisé par James Cameron
Avec Sam Worthington, Zoe Saldana
Durée : 3h12
