par Jaques Schmitt ( Unir l’Europe)

Les 12 et 19 juin 2021, dans le cadre de la Conférence sur l’avenir de l’Europe(COAE) les Strasbourgeois ont pu exprimer leur vision de l’avancée de l’Europe

Le site officiel de l’Union Européenne permet l’expression sans limite des Eurocitoyens-nes. Encore faut-il le savoir et c’est un tout autre poids que celui des « 108 » citoyens tirés au sort comme des affranchis et qui découvrent souvent jusqu’au fonctionnement de l’Union européenne et de son parlement à Strasbourg.

Les Strasbourgeois étaient intéressés par cette démarche d’expression libre sur l’Europe : LA LEUR.

L’initiative citoyenne a été déposée dans le cadre de l’article 5 du Pacte pour la démocratie à Strasbourg qui engage la ville sur son action européenne avec l’appui des Strasbourgeois. Elle se voulait un test pour mesurer l’implication des Strasbourgeois et la valoriser dans le cadre du déroulement de la Conférence sur l’avenir de l’Europe (COAE).

Dans ce cadre, la démarche citoyenne européenne UNIR L’EUROPE avait apporté sa méthode développée depuis 11 ans à travers 22 pays et plus de 100 villes de l’Union européenne.

4 questions fondamentales et d’actualité

Quatre questions ont été posées aux Strasbourgeois et ils ont ensuite exprimé librement les sujets prioritaires sur les bulletins déposés ou par internet dont l’Union européenne doit se saisir.

1. Savez-vous que Strasbourg s’est engagée à promouvoir l’Europe en faisant vivre les valeurs humanistes et démocratiques qui sont les siennes ?

OUI : 75%  NON : 25%

2. Avez-vous le sentiment d’appartenir à une « Europe unie dans la diversité » ?

OUI : 82% NON : 18%

3. Trouvez-vous que les projets associatifs citoyens, notamment ceux des jeunes, sont suffisamment soutenus pour mieux s’approprier l’Europe et participer à sa construction ?

NON : 77% OUI : 25% NSP : 8%

4. A votre avis, la Conférence sur l’avenir de l’Europe inaugurée le 9 mai à Strasbourg et réunie en plénière aujourd’hui va-t-elle permettre des avancées pour les Citoyens-nes de l’Union européenne ?

NON : 52% OUI : 38% NSP : 10%

Les Citoyens-nes de Strasbourg retiennent d’abord que l’expression démocratique n’est que TRES PEU PRISE EN COMPTE dans la manière de construire l’Europe, ce qui est le principal obstacle à sa construction politique. Puis, ils mettent en avant que les priorités suivantes doivent être traitées pour faire avancer l’Union Européenne, ce qui est le sujet même de la COAE dont nous pourrons voir les résultats dans quelques mois. La première plénière le 19 juin au Parlement européen n’a pas brillé par son ambition, surtout les associations européennes n’y étaient pas invitées !

Alors que le 12 juin, place du Tribunal et le 19 juin sur le marché de Neudorf, l’initiative citoyenne pour l’expression des Strasbourgeois sur l’avenir de l’Europe recueillait 76 propositions qui se regroupaient dans cet ordre de priorité :

Priorités 1

Politique sanitaire commune

Politique sociales et fiscales harmonisées 

Respect des identités nationales et régionales

Priorités 2

Education : socle commun et favoriser les actions en direction de la jeunesse européenne

Stratégie et actions communes pour la transition écologique

Politique migratoire commune et frontière extérieure renforcée avec même droits et obligations pour les migrants et sécurisation de leur accueil

Recherche commune

Défense commune

Se protéger de la globalisation de l’économie et du totalitarisme numérique, des multinationales superpuissantes à travers les lobbies et la finance qui peuvent faire disparaître le « modèle européen »

Même si ce ne sont que 2 actions tests, nous voyons bien l’intérêt que porte les Strasbourgeois à l’Europe et leur connaissance particulière du sujet qui peut être communiquée à d’autres métropoles européennes, notamment dans le cadre d’un échange avec les villes du club de Strasbourg et des villes visitées par UNIR L’EUROPE lors de ses 8 Grands itinéraires citoyens européens. Dans cette perspective, il faut à Strasbourg une volonté européenne pour faire franchir à l’Europe une nouvelle étape de son intégration et de son approfondissement.

Jacques SCHMITT