Vive l’Union Sacrée ! Avec quelques réticences cependant.

Donc pas de «  J’accuse » les chefs et leurs thuriféraires , à la Zola, ni de «  je manifeste » d’autres signes de mécontentement féroce, pas plus que des récriminations enragées, des réclamations rageuses, des révoltes répétées, des rouspétances pointilleuses encore moins de rugissement de haine….. Grrr . Il y a tout de même des réticences que la cause primordiale oblige à garder par-devers soi aujourd’hui.

Il y aura un temps pour les exprimer lors de la suite en nouvelle crise incontournable, connue et attendue. Des réformes conséquentes ou la Révolution ? A moins que, fatigué, on en revienne au « statu quo ante »…..toutefois avec des mesures qui corrigeraient la scandaleuse indigence en masques, gel , tests, respirateurs etc…contre cet ennemi hideux

Capture d’écran 2020-04-03 à 15.00.35

Coronavirus Vade retro!

Mais, au plus pressé,désolons nous.

Après les regrets dus aux victimes, nous adressons nos hommages, nos respects , notre admiration et notre affection reconnaissante à toutes celles et ceux qui oeuvrent dans les établissements hospitaliers, universitaires ou privés, régionaux ou locaux , du bureau des mandarins en passant par tous les niveaux , qui ici auprès du lit du malade gravement atteint, qui là dans les labos, qui encore dans les lingeries, les cuisines…..A tous ceux qui travaillent quasi normalement et aussi aux confinés respectueux des règles et citoyens attentifs à leurs congénères hommage soit également rendu. Fermez le ban !

Capture d’écran 2020-04-03 à 14.37.48Si on veut, on peut prier comme le pape François, qui seul sur la place St Pierre totalement déserte ,en pauvre diable courbaturé, l’a traversée à grande peine et grande foi , pour aller prier pour toute l’Humanité et peut-être l’Univers, le catholicisme se voulant universel.

On peut plus prosaïquement accorder des marques de reconnaissance, des primes voire des promotions… oui elles les méritent sans négliger ces applaudissements de 20H, ces blouses blanches et les acolytes. Compassion, sympathie, empathie sont des  beaux mots…s’ils prennent un sens .

Et nos meilleurs voeux à tous les autres, non encore atteints et tous ceux qui craignent la contamination, ceux atteints mais hors de danger grave, les guéris, enfin -« tout le monde….pareil »-, logés à la même enseigne, tous égaux ou presque, car il en est de plus égaux que les autres ( la ferme des animaux de Orwel). La destinée à quoi çà tient ? Voyez

 

Capture d’écran 2020-04-01 à 20.40.59

 

Bon c’est clair : il y a des différences de conditions évidentes, compréhensibles, indiscutables même le virus ne les ignore pas, pas même celles du statut social encore que…

A la lumière de ce tableau apparaissent seulement les strates d’âge et de genre.

Situez vous et ne tremblez pas!

On remarquera et les octogénaires ( de 70 ans et +) s’en réjouiront car considérés comme des cibles potentielles faciles, ils étaient même vus comme irrécupérables un cas de recours à des traitements lourds. « A 80 et + les traitements ne sont plus supportés et l’échec est de 100% » selon un éminent professeur, pas en aparté mais à la TV.  Cela doit être vrai souvent mais depuis, au lieu de stigmatiser les « vieux » trop fragiles, on révèle que des traitements efficaces ont permis à un couple de nonagénaires de guérir tandis que qu’une jeune fille de 16 ans succombait à l’infection. C‘est donc là que réside une erreur de communication non parce qu’elle serait fausse mais parce que « systémique », elle est désolante pour les « vieux » et inefficace et surtout contre-productive pour les plus jeunes.

NDLR :On trouve dans les DNA un excellent édito de Didier Rose qui est ( avec) nous l’un des rares à avoir remarqué cet aspect de la com.

Oui en portant une attention médiatique ciblée essentiellement sur les aînés ou les fragiles on tendait à faire entendre que les autres risquaient peu et pouvaient s’adonner à leurs occupations habituelles. Immunisés ! Un petit détour suggestif pour relativiser. avec comme Gaspard Hauser chantant sa peine ( Verlaine)

Suis-je né trop tôt ou trop tard ?

Qu’est-ce que je fais en ce monde ?

Ô vous tous, ma peine est profonde :

Priez pour le pauvre Gaspard.

On choisira, chacun pour soi. On peut hésiter entre se vouloir plus jeune ou définitivement hors d’affaire ou se soumettre, à l’évidence la seule possibilité. Certains renonceront peut-être au combat comme l’immense Romain Gary pour lequel : « Au-delà de cette limite votre ticket n’est plus valable ».  

Un ticket, comme une marque, comme un droit ou un interdit. On peut imaginer des cartes pourquoi pas des tatouages effaçables à l’avenant ,exigés à l’entrée des lieux de soins. On pense bien sûr à la discrimination par l’âge pour les soins lourds et couteux.

Ajoutons donc à la déclaration des droits de l’homme un verbe : « les hommes naissent et meurent libres et égaux en droits ». Pas de choix selon l’âge !

Capture d’écran 2020-04-03 à 13.21.49Capture d’écran 2020-04-03 à 13.22.45?????? et ++++++=?

Cela devient complexe dans certains cas comme celui de notre préoccupation Covid 19 qui n’a d’autre raison que le manque de moyens sans quoi, même à perte prévisible mais jamais certaine, les médecins ne seraient pas soumis à ce choix cornélien, pire, souvent vital.  Pour le déconfinement le choix de la  méthode n’est pas fait, entre prise en compte des données géographiques et sanitaires conjuguées et l’âge. Certains pourraient, dans le Grand Est ou Paris par exemple, être condamnés à la double peine comme les « vieux » de ces régions. Grrr !

Mais sagement on s’y armera de patience en rongeant son frein.  Après tout quand la Vie est là tout le reste devient conjoncturel.

Antoine Spohr

 

 

 

Catégories :Non classé

Tagué:, , , , ,

Laisser un commentaire