HISTOIRE Chap 3
par un groupe d’étudiants suivis par A S
Un millénaire s’étendant du V° au XV° siècle de l’ère chrétienne, de la chute de l’Empire romain d’Occident (476 ) ou du baptême de Clovis ( 498) à la chute de l’Empire Byzantin (1453) ou à la découverte de l’Amérique ( 1492) : selon la subjectivité des historiens.
Mais parler d’Europe serait ambigu. Il vaut sans doute mieux parler d’une aire civilisationnelle ( cf la définition donnée au chap2. ) uniquement de la Hongrie à l’Atlantique et du Portugal au sud de la Scandinavie.
Pour les plus avides : lisez donc le livre de Jacques Le Goff un des meilleurs médiévistes parmi les plus éminents: —-vous serez incollables
L’Europe est-elle née au Moyen Age?
Jacques Le Goff ( 1924-2014)
L’Europe contemporaine est une longue histoire qui commence avant la venue du christianisme, et se continue avec son reflux. À l’oeil qui sait voir apparaissent des traces, strates successives de nombreuses mutations, depuis les ruines de l’Empire romain jusqu’aux découvertes du XVIe siècle. L’historien les met au jour, les explore, pour montrer combien l’Europe contemporaine hérite, emprunte, reprend bien des caractères de cette «Europe» médiévale qui n’est pas tout à fait la nôtre, mais représente un moment important dans sa constitution : unité potentielle et diversité fondamentale, métissage des populations, divisions et oppositions Ouest-Est/Sud-Nord, primat unificateur de la culture. De l’échec carolingien à la «belle» Europe des villes et des universités, Jacques Le Goff nous entraîne dans un intense voyage à rebours, dans l’espoir que, comprenant mieux leur provenance, les Européens construisent mieux leur avenir. Présentation de l’ouvrage de 352 pages au Seuil
Soyons plus modestes et retenons quelques traits dominants.
Eglise et Société sont étroitement imbriquées
Par la Gratia Dei ( grâce de Dieu) tout le monde peut être sauvé ( le paradis) ou damné ( l’enfer) après le passage dans la cité terrestre , quelle que soit sont appartenance à l’une des trois composantes de la société : Oratores- les priants, le clergé ; Bellatores – les combattants, la noblesse ; Laboratores- les travailleurs, le tiers-état soit 90% de la population. Trois ordres avec des privilégiés et les autres.
Ces derniers ( paysans) produisent pour le seigneur qui les protège avec l’aide des clercs qui les conduisent sur le chemin du ciel en administrant les sacrements indispensables pour le salut, du baptême jusque à la fin de vie! Tous y sont soumis, seigneurs et manants. C’est donc l’ Eglise qui a le rôle essentiel dans la vie de tous les jours et de plus ,elle est très liée au pouvoir politique.
Ainsi le roi y est-il lié par le sacre. On parle alors de droit divin qui ruisselle sur toute la société par la féodalité. S’institue donc un rapport, en poupées russes, du suzerain sur le vassal qui lui-même peut-être suzerain d’un vassal et ainsi de suite jusqu’à la base … les serfs dépourvus de vassaux. En cascade ! Il’agit là d’une hiérarchie surtout politique sans que le suzerain soit forcément le plus riche. Le roi a souvent des vassaux plus riches et plus puissants que lui mais en principe soumis sauf en cas de fronde ‘ , épisodes massacrants entre fils du même Dieu d’amour.
Le servage qui a remplacé l’esclavage laisse cependant quelque espoir !
Cette organisation semble donc figée mais cela n’est pas le cas dans l’économie.
Une économie en réelle croissance
Après le Haut Moyen Age jusqu’au X° siècle qui a surtout été marqué par une activité réduite car trop centrée sur les châteaux et les monastères, des progrès techniques vont permettre un essor d’abord dans l’activité principale qui reste évidemment et largement l’agriculture ( colliers d’épaule , moulins , assolement triennal …).Elle assure mieux la survie mais n’efface pas les disettes dues surtout à la guerre.
L’artisanat dans de nombreux métiers nouveaux se développe conjointement et stimule le commerce et donc favorise le développement des centres d’échanges comme les villes ou les foires commerciales parfois festives et ouvertes à un certain exotisme. L’Eglise n’est pas en reste et favorise les pélerinages ,embryon de tourisme.
La production artisanales prend peu à peu des dimensions industrielles ( manufactures) dans le textile, le cuir , les fourrures et bien sûr dans la construction des bâtiments dont témoignent encore de magnifiques châteaux et surtout les merveilleuses cathédrales,
Les monnaies circulent mais les trésors des puissants et les ressources de leurs domaines ne suffisent pas à assurer leur train de vie et surtout tout ce que requièrent les guerres en » fonctionnement » et en équipements. On lèvera donc des impôts qui affameront le petit peuple…..et alimenteront des » jacqueries » ( révoltes paysanes)
La métallurgie s’en trouve fortifiée pour l’armement. Les Croisades pour prétendument libérer les lieux saints de la chrétienté au Proche Orient( Jérusalem), les guerres féodales entre suzerains et vassaux insoumis, la Guerre de Cent-Ans ( XIV° et XV° siècles) et bien d’autres conflits apportent des innovations dans l’art de la guerre. Les Chevaliers ainsi nommés car ils possèdent un cheval cultivent une certaine fierté arrogante envers la piétaille, les fantassins. Les arbalétriers puis arquebusiers et enfin les canons et les armes à feu auront du moins partiellement raison de leur superbe.
Arbalétrier, arquebusier, bouche à feu ou bombarde
La plus belle invention fut pourtant celle de l’imprimerie qu’on tient à attribuer à Gutenberg qui inventa tout de même vers 1450 la presse mécanique à caractères alphabétiques mobiles; çà c’est sûr et non controversée
On peut dès lors trouver dans des livres les hauts-faits des chevaliers illustrant leur courage, leur loyauté, leurs amours pour les belles dames du temps jadis . Amour courtois!
Mais l’imprimerie ouvrira une ère nouvelle que les Historiens appellent » Histoire Moderne »
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