Conseil de l'Europe

Le sport, outil fédérateur de l’Union Européenne

Par Laura Waibel.

Le vendredi 5 octobre marquait la signature d’un protocole d’accord entre le Secrétaire Général du Conseil de l’Europe, Thørbjorn Jagland, et le président de la FIFA, Gianni Infantino. Une entente historique et l’occasion de revenir sur l’importance du sport dans les modes de vie européens.

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Droits de l’Homme, intégrité et bonne gouvernance dans le sport,

sureté et sécurité des matches de football, dialogues mutuels et coopérations : telles étaient les thématiques du protocole d’accord signé ce matin par le Secrétaire Général du Conseil de l’Europe, Thørbjorn Jagland, et par le président de la FIFA, Gianni Infantino. (photo)

Une paraphe qui fait date pour la sphère sportive tout en affirmant un peu plus sa place au sein du mode de vie des Européens.

Des idées et des pratiques sont mises en œuvre à tous les niveaux, qu’ils soient locaux, régionaux, nationaux ou européens, pour la promotion de nombre de disciplines sportives auprès des jeunes générations. On peut citer le programme Erasmus + (2014-2020), qui place le sport au cœur de son développement.

L’activité physique et ses multiples bienfaits

Pour de nombreuses raisons, le sport est essentiel dans la vie des citoyens. Il favorise la santé physique et morale, il est fédérateur, représente un secteur économique en pleine extension (citons, par exemple, l’échange de joueurs entre clubs), il a une fonction pédagogique et promeut des valeurs sociales fondamentales comme le fair-play, l’esprit d’équipe voire même la fierté de sa nation. Enfin, il contribue à la création d’emplois – car nombre de professions se développent grâce à la pratique sportive – : coaches sportifs, présidents de club, journalistes sportifs, kinésithérapeutes ou encore médecins du sport.

Cependant, des problèmes sont encore à résoudre comme le dopage, les rencontres truquées et les violences dans le sport . De nombreuses directives, règlementations, incitations ont déjà été mises en place mais, malheureusement, il est encore trop courant d’entendre parler de rixes entre supporters, de violences face aux arbitres et cela, peu importe la discipline et le niveau.

Faire du sport pour se maintenir en bonne santé

 Capture d_écran 2018-10-09 à 23.46.58Des politiques sont menées dans bien des pays de l’Union Européenne dans le but de mettre en avant les bienfaits de la pratique sportive. La recommandation présentée de son côté par le Conseil de l’Europe en 2013 permettra d’aider la progression de la place des activités sportives et d’encourager les gouvernements et les politiciens à instaurer des mesures plus efficaces pour promouvoir le sport.

Les différentes politiques de santé mettent elles aussi en avant le sport pour ses bienfaits pour la santé physique et morale. Qu’on se souvienne des publicités qui passaient sur nos écrans ou à la radio ou du site internet « manger bouger » qui encourageait également la pratique sportive. Ces publicités existent également dans d’autres pays de l’Union Européenne.

Du point du vue humain, la pratique sportive permet la rencontre avec d’autres individus et peut empêcher l’exclusion sociale en permettant de combler les écarts sociaux entre les citoyens européens. L’Union Européenne encourage les pays à avancer le sport chez les filles, les femmes et les personnes en situation de handicap. Des aides sont d’ailleurs mises en place par le Fonds social européen et par le Fonds européen de développement régional à ce sujet.

Capture d_écran 2018-10-10 à 00.38.59Par ailleurs, l’Union Européenne aide financièrement à l’organisation de projets transnationaux et d’événements internationaux tels la Ryder Cup – une compétition de golf qui a opposé la Team Europe et la Team USA qui s’est déroulée en France cette année ( l’Europe l’a largement  gagnée) – ou la Laver Cup – compétition de tennis disputée entre la Team Europe à la Team World – .

Athlètes de haut niveau et formations

 L’Union Européenne tente d’offrir aux jeunes sportifs de haut niveau la possibilité de poursuivre leur cursus scolaire en même temps que la pratique intense du sport : les « sport-études » par exemple. En France, cette forme de scolarisation est assez répandue mais elle l’est également dans les autres pays de l’Union Européenne. Cela permet aux athlètes juniors d’atteindre une carrière de sportif professionnel mais aussi de préparer « leur vie d’après ». Une fois arrivé à un certain âge, il est difficile de continuer la pratique d’un sport de haut niveau. Le « sport –étude » permet alors d’avoir une seconde carrière professionnelle dans un domaine qui peut être totalement différent. L’Union Européenne encourage les pays dans cette pratique.

L’Union Européenne et la lutte contre le dopage

 Le dopage est le point noir du sport. Lors les derniers Jeux Olympiques  la Russie a été partiellement exclue de la compétition pour cause de dopage de ses athlètes. Cette dernière dément ces pratiques déloyales.

Pour lutter contre ce phénomène de masse, l’Union Européenne coopère avec le Conseil de l’Europe, l’UNESCO, ainsi que l’agence mondiale antidopage. En 1989, une convention était signée encadrant cette réglementation. Depuis, de nombreux textes y sont associés, telles que les listes révisées annuellement des substances et méthodes interdites.

Capture d_écran 2018-10-10 à 00.38.26Pour ne pas être disqualifiés des compétitions internationales, les pays respectent les règles imposées par l’Union Européenne par rapport au dopage et aux droits des athlètes que ce soit dans le monde professionnel ou amateur. Erasmus + Sport finance également des campagnes antidopage chez les jeunes.

L’Union Européenne, sans qu’on le voie réellement, joue un rôle réellement majeur dans la pratique sportive. De nombreux projets et financements sont mis en place. On parle rarement de Erasmus + ou de la lutte antidopage au sein de l’Union Européenne, car pour nombre de personnes, le sport n’a pas sa place au gouvernement. Pour autant, les dirigeants prennent part au jeu politique et signifient, encore aujourd’hui, qu’ils ne souhaitent pas rester sur le banc de touche.

Laura WAIBEL

Chef de projet à Réveil Citoyen

 

 

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