Science et Société :10 « vrais » jeunes européens en ont débattu.

Par Lucie Jonas

« European Student Parliament » ou « Parlement Européen des Jeunes » ou  « Wissenschaft im Dialog »

Agés de 16 à 19 ans, les 70 étudiants de 11 pays différents, ont débattu en anglais sur « The Future of Mobility » (l’avenir de la mobilité).

Cette année, le projet (Parlement européen des Jeunes) de Wissenschaft im Dialog, s’est tenu à Toulouse dans le sud-ouest de la France du 7 au 9 juillet 2018.

« The final European Student Parliament » est un événement satellite d’EuroScience Open Forum 2018 (ESOF 2018) de Toulouse. Ce dernier permet à des étudiants de rencontrer des scientifiques de renoms. Venus d’ Israël à l’Irlande en passant par la Grèce, la Serbie et la Bulgarie….ils ont travaillé en commission pendant deux jours ils ont débattu en anglais, la langue internationale, sur les sujets suivants :

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Le transport neutre en carbone

Les transports produisent un quart environ des émissions de gaz à effet de serre en Europe : le transport routier représentant plus de 70% de ces émissions. De nombreuses questions se posent dès lors : à savoir comment les véhicules fonctionnant à l’hydrogène peuvent-ils réduire les émissions ? De quelle infrastructure avons-nous besoin pour soutenir de nouveaux types de véhicules ? Pouvons-nous produire des biofuels à partir de déchets ? Et comment pouvons-nous accélérer la transition vers un transport neutre en carbone ?

Les véhicules autonomes

Les véhicules autonomes ne sont pas uniquement exploités à distance, mais répondent de manière intelligente à leur environnement. Les métros automatisés fonctionnent depuis des décennies. Maintenant, les premières voitures sans conducteur, les autobus et les camions frappent nos routes. Des véhicules aériens sans pilote, ou drones, sont également testés. Quel sera le rôle de ces véhicules dans les futurs systèmes de transport ? Qui devrait assurer une réglementation ? Comment peuvent-ils être intégrés dans les systèmes de transport existants ?

Les néo-nomades et natifs numériques

Les gens deviennent plus mobiles dans l’espace physique et numérique. Les technologies modernes de communication peuvent sembler annuler le besoin de mobilité physique, mais voyageons-nous moins souvent ? Comment notre mobilité varie-t-elle entre le travail, le temps libre et les vacances ? Quelles sont les conséquences environnementales et éthiques du voyage ? Comment nos vêtements changent-ils et qu’est-ce que cela signifie pour notre mobilité future ?

L’aviation et le vol spatial

Bien que n’étant pas un mode de transport quotidien, l’aviation déplace les personnes et les biens à l’échelle mondiale et émet une quantité considérable de gaz à effet de serre. En revanche, le vol spatial reste une petite entreprise scientifique axée sur l’exploration plutôt que sur le tourisme ou le transport en commun. Plus près du sol, de petits avions autonomes appelés drones sont testés pour des livraisons. Comment les émissions de carbone d’une aviation peuvent-elles être réduites ? Comment les drones devraient-ils être régulés dans l’espace aérien civil ? Et le vol spatial commercial deviendra-t-il réalité ?

La mobilité dans la ville

Dans les grandes villes, des millions de personnes et des tonnes de marchandises se déplacent chaque jour. La capacité de la ville à vivre est affectée par les routes, la circulation, les pistes cyclables et les réseaux de transports publics. Quels modes de transport devraient avoir la priorité dans la planification urbaine ? Comment l’infrastructure de transport utilise-t-elle l’espace dans une ville ? Et comment cela affecte-t-il les piétons, les cyclistes ou les gens qui dînent à l’extérieur ? Le concept d’une voiture personnelle est-il dépassé ?

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 Après les questions et l’avis des experts, le bilan.

 

Suite à cela, le dimanche dans l’après-midi, ce fut la rencontre avec des spécialistes du domaine débattu. Les dits «  jeunes » ont pu leur poser des questions afin d’éclairer leurs interrogations mais également enrichir leur connaissance afin d’appuyer leur argumentation lors du débat final qui se tient le lendemain, où toutes les commissions seront réunies. Après cette rencontre très enrichissantes, les étudiants se sont plongés dans la rédaction des résolutions finales, c’est-à-dire les propositions permettant un meilleur avenir.

Le dernier jour, lundi, les étudiants devenant des parlementaires étaient accueillis dans les locaux du Conseil Départemental de la Haute Garonne pour le grand débat.

Ils y ont livré leurs résolutions à la fin de ces trois jours de discussion et de débat. Chaque commission a présenté ses constats et ses résolutions permettant de bâtir un monde meilleur. Tout le monde a pu s’exprimer : les uns défendaient leurs résolutions, les autres s’interrogeaient et leur posaient des questions, d’autres réfutaient certains propos.

« C’était très intéressant d’écouter ce que chacun a à dire. On réfléchit à des choses auxquelles on n’a pas forcément pensé. C’est de cette manière qu’on arrive à construire des choses ensemble, et que nous jeunes, construisons notre avenir comme nous le désirons. Il faut toutefois oser prendre la parole et avoir de bonnes capacités argumentatives », a fait remarquer Davide un jeune italien. A la fin, des votes pour chaque résolution proposée étaient effectués. Des visiteurs pouvaient assister à cet événement, de 9h30 à 14h30.

 

Capture d_écran 2018-09-20 à 11.52.49Les résolutions ont été remises à 14h00, par deux jeunes étudiants, à Carlos Moedas, commissaire européen portugais chargé de la recherche, de la science et de l’innovation.

Témoignages  en conclusion

« J’ai adoré cet événement et cette dimension internationale. On a pu parler de choses qui nous concernent tous, où que nous venions, et faire de très belles rencontres », Carmel, une israélienne.

« J’ai aimé débattre et exposer mon point de vue malgré l’opposition de tous les membres de ma commission »,dit le bulgare Christopher avec le sourire aux lèvres.

« J’ai beaucoup aimé travailler en petit groupe. On a appris beaucoup de choses lors de la mise en commun le dernier jour. C’était très enrichissant, et c’est à nous, jeunes, de construire notre avenir », Alex un irlandais

 

Lucie JONAS

NDLR : deux articles sur le même sujet nous ont été présentés  après que notre contributrice  Mme Harlez, une fois de plus très avisée, eut fait part du projet d’ouverture de nos pages  aux étudiants (de l’Unistra) qui bénéficient d’un statut d’étudiant en vertu duquel nous pouvons les rétribuer ce qui n’est pas le cas pour les lycéens.

 Ce que vous venez de lire ou lirez   à la suite sous un deuxième titre, est le travail  en deux articles distincts, de deux élèves de 1°S, deux jeunes filles ABSOLUMENT  remarquables, Lucie et Amelle. Elles  sont en terminale à présent et je les  convie instamment à rester en contact avec eurolatio.org. Elles viennent là de participer  au développement dans l’originalité de notre média. Nous saurons les récompenser sous une autre forme.

Antoine Spohr

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