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Strasbourg l’Européenne établie.

 

Une folle journée avec Monsieur le Président de la République.

 

Les prémices de l’avant veille.

Nous aurions bien envie de pouvoir dire « un bon moment avec Emmanuel » mais notre éducation qui nous a empreints de civilités et de respect pour la fonction présidentielle, dans notre République Démocratique nous l’interdit.

Cela n’a pas été le cas lors de la séance TV de dimanche ,difficile à qualifier : ITV, Débat, Procès, Piège…?

Certains bien que très respectueux considèrent que Emmanuel Macron a lui-même contribué à désacraliser la fonction présidentielle en acceptant ce qui ne pouvait qu’être une joute compte tenu de la personnalité des journalistes : protagonistes ou antagonistes ? On a vu.

A notre humble avis face aux ténors de la profession, nous retournons cette proposition : les journalistes ont discrédité la fonction qu’ils ont exercé là, en procureur intervenant quand l’instruction à charge est déjà achevée. Les Français sans frénétique parti pris et même les plus grincheux ont pour le moins admiré la prestation physique et intellectuelle de «  l’accusé » sans préjuger du fond qui a été relégué au second plan voire noyé dans le spectacle.

 Strasbourg l’Européenne comblée.

Hier après midi, après une matinée féconde au Parlement Européen dont le contenu et les réactions  suscités feront l’objet d’une étude particulière, le président a célébré la capitale de l’Europe avec solennité affirmant qu’ il ne cèdera jamais sur Strasbourg C’est pourquoi, comme il l’a promis, il poursuit concrètement le contrat triennal.

Le contrat triennal 2018-2020.

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Les signataires  RR,JR, le préfet,FB et RH et…..

Cet engagement a été cosigné par l’Etat et les collectivités territoriales et leurs représentants engageant pour trois ans 185 millions d’euros pour 2018-2021 ( 148 pour 2015-2017 ; 244 pour 2012-2014 comme pour 2009-2011.Le montant comme la répartition avec un effort  du département cette fois sont, en gros, acceptables par tous bien que certains comme Robert Herrmann aient regretté quelques lacunes dans certains domaines ou projets…et que, à la Région, on considère qu’il appartiendrait entièrement à l’Etat d’assumer le soutien à sa capitale européenne.

Ainsi l’Etat contribuera à la hauteur de 40,4 millions d’euros avec la signature de la ministre en charge des affaires européennes Nathalie Loiseau, sous l’œil vigilant du président.(photo) Le maire Roland Ries comme le président de l’Eurométropole Robert Herrmann engagent ensemble plus de la moitié de l’enveloppe, i.e 49 millions chacun. La Région du Grand-Est représentée par son nouveau président Jean Rottner accorde 24 millions tandis que le président Frédéric Bierry pour le Bas-Rhin se limite 12,5 millions. Le reste, 10 millions d’euros, est fourni par d’autres partenaires comme la CCI.

Pour quoi faire ? L’intitulé est clair : « pour assurer à l’Eurométropole de Strasbourg les moyens de ses fonctions de ville siège des institutions européennes, conférées en application des traités et des protocoles européens ratifiés par la France, l’État signe avec celle-ci un contrat spécifique, appelé  » Contrat triennal, Strasbourg, capitale européenne ” Donc pour développer l’accessibilité de Strasbourg ( air, rail), hébergement, le campus européen, le rayonnement culturel… et tant de choses qu’on trouvera dans la plaquette éditée sous la direction de Pierre Loeb qui défend à cor et à cri le siège du PE à Strasbourg depuis quelques années à présent.

Une rencontre sans accroc même avec du plaisir.

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Nous devons à Kaï Littmann ( eurojournalist’.eu) cette photo exceptionnelle à notre avis. Elle nous offre un président paré d’un beau sourire, flanqué d’une fan de l’Europe et comme on le voit, heureuse.

Pour elle, Nawel Rafik Elmrini, maire-adjointe chargée des affaires européennes, la «  Madame Europe », c’est sans doute parce que cette rencontre au Lieu d’Europe avec les europhiles locaux ravis est un franc succès. Pour lui c’est une pause avec des gens de bonne tenue, affables même lorsqu’ils font part de leurs doléances ou suggestions.

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Ainsi on a vu Jean-Louis de Valmigère lui faire un cadeau très strasbourgeois en lui offrant une statue du chevalier Liebenzeller auquel il prête au XIII° siècle des vertus politiques insoupçonnées jusque là, supputant que la statuette ne trônera peut-être pas à l’ Elysée mais qu’à terme, elle figurera en bonne place dans le musée des cadeaux faits au chefs d’Etat français… rappelant à tous la Ville de Strasbourg qu’il affectionne tant. Le président de la fondation pour Strasbourg a plus d’un tour dans son sac et sait les présenter. On peut compter sur et avec lui.

Bien d’autres ont pu échanger quelques mots et céder à leur tentation d’évoquer des sujets ou propositions qui leur tiennent à coeur comme Alexis Lehmann qui a sans doute parlé de son rêve d’une réplique de Silicon Valley en Bio Valley du Rhin Supérieur, Cédric Bischetti d’ action sociale envers les populations ou les individus défavorisés et tant d’autres… qui ont fait belle impression.

Ce qui a valu à Strasbourg la dédicace reproduite ici en conclusion.

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Les aspects politiques seront traités à la fin de la session parlementaire.

Antoine Spohr

3 réponses »

  1. Merci pour cet article, ces photos, et en particulier pour celle d’une belle page de Livre d’or. Heureusement, France 3 a su mardi jouer le rôle qu’on attend de la télévision et relayer les « Larges-Visions » inscrites dans son nom comme dans celui de notre « Eur-Ope ».
    Voici donc les notes prises pendant la transmission du discours qu’a prononcé Emmanuel Macron à Strasbourg le 17 avril 2018 dans l’hémicycle du Parlement européen.
    « La souveraineté européenne y tenait en respect les habitudes égoïstes.
    Alexis de Tocqueville fut sa première référence pour faire prévaloir « l’autorité de la démocratie » sur les « démocraties autoritaires ».
    Car, selon le président de la République française, « le Parlement européen est un miracle, un trésor, un modèle à la fois puissant et fragile » : « la vérité et la responsabilité » doivent donc racheter à travers lui « la trahison des clercs ».
    Pour les prochaines élections européennes, il s’agit en conséquence de puiser à « la source de la démocratie, qui est jeune et mérite la généralisation d’une consultation dans tous les pays d’Europe ».

    « La souveraineté européenne est plus forte que celle de chaque État et le protège [A.]. Il faut donc établir :
    – une solidarité externe et interne par le financement de l’accueil aux immigrés [A.]
    – une taxation du numérique [A.]
    – l’union bancaire qui garantira la stabilité
    – les conditions d’épanouissement pour la diversité vitale et du génie créatif qui animent depuis toujours les Européens » [A.].

    « La souveraineté européenne implique de développer en Europe :
    – un pôle de défense (FED)
    – la coordination économique et commerciale
    – une politique pour le climat et l’énergie avec taxation du carbone aux frontières [A.]
    – l’Europe sociale sur des critères de convergence accrue, pour harmoniser les différences. »

    Ces ressources propres à promouvoir la Défense commune et les réponses aux migrations, la France « veut » leur mise en œuvre [A.].
    Or le Parlement européen est « le centre de la vitalité européenne » : c’est ici, ajouta Emmanuel Macron, que « nous devons ancrer une nouvelle Europe… Moi qui viens d’une terre et d’une famille qui ont connu les saignées de l’histoire, je ne veux plus être un somnambule. La démocratie gagne en sens comme en puissance au prix des batailles passées… Je ne céderai à aucune fascination, mais me battrai pour une démocratie européenne vivante » [A.].

    Vous l’avez deviné, les [A.] signalent les applaudissements qui ont ponctué ce discours. Ajoutons qu’au Lieu d’Europe Jacques Schmitt, président de l’association UNIR L’EUROPE, a pu remettre ensuite au président de la République le volume rédigé avec Martine Hiebel en 2014 : S’ENGAGER POUR L’ EUROPE A STRASBOURG.

    • Merci Martine HIEBEL
      Votre commentaire est un article Rejoignez nous à eurolatio qui vous laissera carte. Blanche pour profiter de votre éclairage et de votre style si personnels Mon article d’hier n’est guère que l’ecume d’un sujet beaucoup plus profond que je m’apprête à proposer

      • Ce n’étaient là que des notes prises par une « bleue » en politique : il serait bon d’obtenir le discours littéral, en tout cas d’attendre l’article de fond d’Antoine SPOHR pour nous éclairer.

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