Oui, en dépit de tout le sérieux solennel, à travers l’excellence de sa préparation, celle de sa mise en œuvre, le recours à des intervenants/acteurs de grande qualité, une assistance exceptionnellement attentive, fascinée et respectueuse, le 7° Forum Européen de Bioéthique de Strasbourg aura été aussi un beau spectacle.

Oui, tout y était, avec une mise en scène techniquement irréprochable, pour accrocher un public souvent très avisé et néanmoins ballotté entre  sourires d’espoirs, folles espérances et des regards inquiets et dubitatifs, frissons de révoltes sans doute dignement réfrénés ou contenus.

Qu’on ne voit pas là un quelconque reproche ou quelque bémol à un discret dithyrambe mezzo voce mais l’aveu d’une fascination quasi permanente.

De la néo-natalité à la mort acceptée ou remise à jamais.

La semaine avait débuté par un exposé brillant et serein d’un « cas de conscience » par Michèle Weil, médecin chef de service néonatalogiste, succédant à une introduction sur les « technoprophètes » promettant un avenir meilleur grâce aux robots. Déjà le dilemme débute : pour, contre ou quelles limites ?

Difficile de développer les 35 thèmes mais nous en avons traité quelques uns.

« En finir avec la mort » aura été les plus délicat mais la prestation ou le show de Laurent Alexandre restera un temps fort. Ce chirurgien-urologue et curieusement énarque, chef d ‘entreprise, politicien jadis aux côtés d’Alain Madelin se met  en scène sur fond « power point ». Il déambule sur la scène à la manière des humoristes de one man show avec un brio époustouflant. Au point que la forme a  tendance à l’emporter sur le fond. On connaît néanmoins ses thèses de la révolution biotechnologique qui conduirait déjà au XXI° siècle au doublement de l’espérance de vie. Pour autant il n’occulte pas « les dégâts collatéraux sur l’avenir de la définition de notre humanité » (dans  La Mort de la Mort chez Lattès). Eblouissant, glaçant, terrorisant… On n’ose y croire et pourtant, quand même un peu….

Il a été applaudi sûrement moins pour ses prophéties étayées par des données scientifiques  apparemment fondées mais pour surtout pour son talent d’orateur.

On ne peut s’empêcher de penser aux mises en scène de Jean-Luc Mélenchon, sans recours aux hologrammes, pour le moment.

Dans un autre registre, le président de l’université de Strasbourg, Michel Deneken a été très fortement ovationné pour son retour au bon sens celui du recours à la destinée de l’homme. Belle accréditation après son élection au poste de président largement emportée en dépit de sa qualité privée de prêtre qui avait suscité quelques réticences. Pas une référence à la religion ou petite bondieuserie de la part de ce brillant intellectuel.

« Homme augmenté, Homme orienté ? » sujet plus socio-psycho-politique a clos les débats de cette semaine trop courte.

Pour avoir parcouru des kilomètres dans les travées, de la salle à la tribune, le maitre de céans, le Pr Nisand comme l’hyperactive directrice Nadia Aubin, dotés tous deux du don d’ubiquité pour assurer un fonctionnement impeccable et harmonieux, dans une ambiance bon enfant: Bravo !

Antoine Spohr.

En prime le trombinoscope de tous les intervenants :

INTERVENANTS

Quelques données chiffrées  concoctées par l’assistante aux techniques numériques Julia Gheorghe :

VIIème édition du Forum Européen de Bioéthique : MERCI !

30 000 personnes dans les salles avec une meilleure fluidité que les éditions précedentes.

12 millions d’affichages sur Facebook.

129 000 personnes dans le live-streaming.

18 000 internautes sur notre site et 80 000 pages vues.

Les remerciements de Nadia Aubin :

Les débats au Forum Européen de Bioéthique se sont déroulé entre le public, les experts et tous ces lycéens et étudiants venus de Mulhouse, Montpellier Nancy, Rennes, Toulouse, Lyon, Marseille, Thonon- les-Bains, Redon etc. MERCI à vous et à eux ! Eh oui il y avait des jeunes !